L'Église sans les murs

Cheminer ensemble avec Jésus

Tout à fait rafraîchissant

Eric Zander ne dit rien de nouveau. Ce qui est tout à fait rafraîchissant est sa manière de nous encourager à mettre en œuvre de manières créatives des principes (parfois oubliés) du Nouveau Testament. Il est bien regrettable que j’ignorais ces choses à l’époque de mon premier projet d’implantation, il y a plus de 40 ans. Les valeurs de ce livre ont déjà conduit à la naissance de nouvelles églises en Belgique et à la revitalisation d’une église suisse, assurée de disparaître. «Que ton règne vienne.»

D’une grande pertinence

Quelle bouffée d’oxygène que ces lignes, elles sont d’une grande pertinence et profondeur. Le vécu d’Eric et de son entourage me motive, me stimule. «Oui», il est donc possible de vivre authentiquement chrétien au milieu de nos sociétés contemporaines. Sans compromis et entièrement «incarné», vivant au quotidien et dans les pratiques cultuelles, un enracinement dans les réalités des contemporains. L’Evangile devenant compréhensible et acceptable pour eux. Je vous recommande chaleureusement de lire ces lignes, elles peuvent vous stimuler à évoluer…!

Lumineux

La rénovation ecclésiologique à laquelle Dieu nous appelle est urgente. Non seulement pour l’avenir de bon nombre de nos congrégations qui cherchent le chemin de la revitalisation, mais surtout au nom de la mission envers «ceux du dehors» qui ne savent pas qu’il y a un Jésus qui sauve. Eric Zander nous met sur la voie. Fort de son expérience missionnelle de ces quinze dernières années, enrichie d’apports bibliques, théologiques, missiologiques et historiques, il nous livre un diagnostic éclairé sur le terrain sociologique contemporain et nous décrit les contours d’une ecclésiologie missionnelle pour notre temps. Lumineux.

La bible

Bah c'est qu'un être humain, les pensées humaines ne peuvent pas être parfaites :) On peut lire des tas de livres mais n'attendont pas la perfection c'est juste des pistes, des aides, rien de plus. On a le discernment, on est capable le faire le trie dans ce qui nous aide ou pas. Et surtout pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons en Dieu ? Lire la bible en demandant l'Esprit Saint et nous auront toutes les réponses à nos questions, toutes les issues à nos problèmes et toutes les guerions à nos maux :) Que tous les écrivains soient bénit pour le bien qu'ils font !

Un livre qui ne convainc pas

Il ne fait aucun doute que l'auteur invite ses lecteurs à suivre le Christ d'une manière sincère. Il n'est pas question de détourner l'attention ni la foi du lecteur de la personne du Christ. Le livre aborde quelques réflexions autour de l'Église ou des églises, et des visions diverses, sur "un rassemblement" qui est plus à même à répondre aux demandes et aux sensibilités de nos contemporains. Il y a des bonnes idées, mais il y a aussi des arguments et des formulations qui posent de sérieuses questions. Quelques exemples. Dans la préface, il nous est dit : "... que Dieu veut donner au monde d'aujourd'hui une église qui reflète son image trinitaire et qui..." La formule est belle, mais concrètement, que signifie "une église qui reflète l'image trinitaire de Dieu" ? La perfection ? L'harmonie ? ... Dans l'ouvrage, on passe quelquefois du mot "Église" à "église". Il eut été intéressant de bien définir ce que l'on entend par ces termes. Erreur que n'a pas fait le préfacier. A la page 24 : "Se réinventer, c'est tout autre chose. ... Le modèle d'église dominant que nous connaissons ne tiendra vraisemblablement qu'encore une, voire deux générations. Nous n'avons pas le choix, la société nous met dehors. Et j'ose dire: "Tant mieux !". Question : "Est-ce à la société de dicter comment les églises doivent agir ou penser ou à Jésus-Christ qui en est la tête ?" Et peut-on lier la volonté de la société à celle du Christ ?" C'est à démontrer. p. 57 : "Si la Réforme a remis en cause le fondement doctrinal du sacrement..." Je pense qu'il y a ici confusion entre sacrement et traditions. p.177 : "Pendant plusieurs siècles, les premiers chrétiens n'ont pas cherché à vivre leur unité en Jésus dans leurs propres infrastructures, leurs propres bâtiments, mais au cœur de leur vie courante, de leurs habitudes culturelles." C'est un non-sens, car leurs bâtiments faisaient parties de leurs cultures. Ainsi, les premiers chrétiens allaient à la synagogue et au Temple. Après la destruction du Temple, les chrétiens juifs continuaient à aller à la synagogue ou dans leur propre communauté (il fallait être 10 pour l'ouvrir). Dans un même ordre d'idée : "D'ailleurs, l'archéologie n'a retrouvé aucune trace, ou presque, de bâtiment d'église avant l'institutionnalisation du 4e siècle" (p.267). Depuis quand l'absence de preuve serait-elle une preuve ? De plus, en soulignant le "ou presque", on se doit de constater qu'il existait déjà des églises institutionnelles avant le 4e siècle. Ce qui est le cas en Syrie ou en Israël. P.161 : "Il est temps que les leaders lâchent leur contrôle et se repensent comme des facilitateurs ; ..." Une manière très contemporaine de "déconstruire" ce qui a fait ses preuves durant des siècles. La suite du texte définirait le facilitateur comme étant celui dont le rôle serait de "libérer le peuple de Dieu". Si vous comprenez quelque chose à cette formulation ? Un peu plus loin, l'auteur invite même à ne plus former dans un Institut ou une Faculté les futurs leaders (pp.237-238). Étonnant de la part de quelqu'un ayant fait ses classes en institut biblique et en faculté de missiologie. Une formation en chemin, formule utilisée, suffirait-elle à ces futurs leaders pour faire face aux différents courants de notre société et aux hérésies bibliques ? Le livre regorge d'autres formulations et expressions qui pêchent par manque de précision ou encore, car trop flou ou utopique par sa vision d'une autre église (discipler, comin-out, royaume). Si le livre a le mérite de poser des questions intéressantes, il mériterait une refonte complète afin d'offrir de très nombreuses précisions et éclaircissements tant sur le plan historique que sur le plan théologique.